Texte publié dans le « Loubavitch International », vol. 2, No. 1 – Eté 1990, page 3.
Nous nous trouvons nous-mêmes à un point décisif de l’histoire. Des changements ont balayé le monde parce que des régimes répressifs, en voie de dissolution, ont fait place à un climat de conscience morale accrue. C’est donc une époque appropriée pour réfléchir au sujet de la dynamique de ces changements, et par là, d’en tirer profit, afin d’encourager et de trouver une ligne de conduite menant à leur accomplissement. En expliquant le but de la Création, nos Sages disent que D-ieu, l’Essence de tout ce qui est bon, créa le monde comme le résultat de Son désir de faire le Bien. Comme il est dit dans le Psaume 145 « Le Seigneur est bon pour tous. Sa pitié s’étend à toutes Ses œuvres. » Parce que c’est la nature de la bonté de faire du bien aux autres, la création de l’univers fut l’expression divine de la bonté. Dans ce sens, l’univers et toute vie sont les récipients et les objets de la Bonté divine.
Ainsi, tout ce qui arrive dans le monde, même ce qui apparaît comme mauvais, comme les catastrophes naturelles, doit avoir, en fin de compte, un effet de bien rédempteur. Pareillement, le penchant négatif chez les êtres humains, qui désirent essentiellement de faire le bien, n’est qu’un « mécanisme », le dessein de D-ieu, pour établir le libre choix. Car si D-ieu avait créé le monde, qui est totalement et exclusivement bon, sans aucun effort de la part de l’humanité pour y parvenir, il n’y aurait pas, ou peu, d’appréciation de cette Bonté. A la lumière de cela, il est important de réaliser que dans la lutte de l’individu contre le mal, sur la scène du monde, ou dans l’intimité intérieure de l’individu, l’approche ne doit pas être celle de la confrontation. Plutôt en soulignant ce qui est bon chez les personnes et dans le monde ; et en mettant le positif au premier plan, le mal est remplacé par le bien, jusqu’à sa disparition finale.
Bien que D-ieu créa le monde en donnant aux personnes le libre choix, Il nous a pourtant fournit les outils et les directives dont nous avons besoin pour nous encourager à choisir le bien: un code moral divin, un code bien antérieur à tous les autres codes humains, et le seul qui a une application universelle et éternelle, pour une civilisation, bonne et morale. Ce code divin, connu sous le nom des « Sept Lois de Noé » établit une définition objective du « bien », une définition qui s’applique à toute personne. Car comme l’histoire récente l’a démontré, une moralité basée sur des conceptions humaines du bien, est relative, subjective et essentiellement non persuasive. De plus, comme le savent les éducateurs et les représentants de la loi, ni l’intimidation, ni la menace de punition ne peuvent encourager un sens profond d’obligation morale. Ceci ne peut venir que de la connaissance, par l’éducation, qu’il existe « un Œil qui voit tout et une Oreille qui écoute » de Quelqu’un à qui nous devons rendre des comptes.
Le Code noachide (de Noé) des sept lois divines de base, fut donné à Noé et à ses enfants après le Déluge. Ces lois assuraient à Noé et à ses enfants, les ancêtres de la nouvelle race humaine, que l’humanité ne dégénérerait pas, une fois de plus, en une jungle. Les lois qui ordonnent l'établissement de tribunaux, et interdisent l’idolâtrie, le blasphème, l’homicide, l’inceste, le vol, et la consommation d’un membre prélevé sur un animal vivant (cruauté envers les animaux) constituent la fondation de toute moralité. Celles-ci s’étendent, par des lois dérivant d’elles, à tous les aspects du comportement moral humain.
Une tâche particulière est d’éduquer et d’encourager l’observance des sept lois chez tous les individus. La tolérance religieuse actuelle et la tendance à une plus grand liberté, nous offre une opportunité unique de rehausser la pratique de ces lois, car c’est en adhérant à ces lois, qui sont elles-mêmes une expression de la Bonté divine, que toute l’humanité est unie et liée par une responsabilité morale commune envers notre Créateur. Cette unité sert à promouvoir la paix et l’harmonie parmi les peuples, et par là, accomplit le Bien ultime. Comme le Psalmiste dit « O combien est bon et combien plaisant il est pour des frères de vivre ensemble en unité ».
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