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CHAVOUOT, le Don de la Torah au Mont Sinaï

Cet évènement concerne aussi les Nations/Enfants de Noé.




En l'année hébraïque 2448 1 (1313 avant notre ère), le 6 (ou 7 – voir la section Événements) jour du mois hébreu de Sivan , D.ieu a donné [ au peuple juif] les Dix Commandements et, au moins dans un sens général, la Torah entière (le Pentateuque et les 613 lois qu’il contient). Il ne s’agissait pas d’une simple remise d’un livre de savoir ; D.ieu a donné [au peuple juif] Ses lois divines [qu'ils doivent] étudier et suivre. Ce fut un moment de transition dans [leur] histoire – un moment connu sous le nom de Matan Torah (le don de la Torah ). [ils n'étaient ] plus simplement les descendants d’un grand homme nommé Abraham , ou simplement un peuple du Moyen-Orient connu sous le nom d’ Israélites . [Ils étaient] désormais devenus le peuple de D.ieu, choisis pour apprendre Sa Torah et en observer les lois. C'est un moment [qu'ils] célèbrent chaque année lors de la fête de Chavouot .


[...]

Soixante-dix langues : la voix de D.ieu traduite dans les 70 langues de cette époque. Outre l’importance évidente de ce miracle – le fait que tous les peuples du monde puissent entendre ce qui se passait – il a aussi une signification plus profonde. On pourrait penser que les 613 mitsvot ne sont pas toutes aussi spéciales que les Dix Commandements. La voix de D.ieu s'est donc divisée en 70 langues, pour signifier que même les 7 lois de Noahide – les lois pour les Gentils qui parlent les 70 langues – font autant partie de la Torah que les Dix Commandements.


Concernant la Voix avec laquelle D.ieu a donné la Torah , elle est décrite dans le verset comme « une grande voix qui ne cessait pas ». 1


Le Midrach2 propose trois explications de ce verset :


a) La voix ne se limitait pas à la Langue Sainte. Au contraire, il s’est divisé en sept voix, puis dans les langues des soixante-dix nations.


b) La voix ne s'est pas arrêtée à ce moment-là, elle est plutôt continue. Car de la voix qui a donné la Torah jaillissent les choses qui ont ensuite été révélées par tous les prophètes et les sages.


c) La voix n'avait pas d'écho.


Que nous enseigne le Midrash avec ces trois commentaires apparemment disparates ?


Il est ordonné aux nations non juives d'observer les sept lois de Noahide , qui elles-mêmes consistent en de nombreux sous-commandements. En fait, lorsqu’ils le peuvent, les Juifs doivent les aider à observer ces lois. 3


Afin que nous comprenions que les lois des nations sont également liées au don de la Torah, le Midrash nous informe que la voix était divisée dans les soixante-dix langues des nations ; leurs commandements sont également venus parce que D.ieu les a donnés à Moche au Sinaï. 4


Nos Sages nous informent également que les Juifs ont été exilés parmi les nations pour élever les étincelles de sainteté qui s'y trouvent. 5 Ceci est accompli en utilisant la langue de ces nations à des fins spirituelles.


Le Midrash nous enseigne que c'est la voix même de la Torah qui est descendue et s'est investie dans les langues des nations afin qu'elles puissent être utilisées aux fins de la Torah. Lorsque cela est fait, la « voix » des nations devient la voix de la Torah. 6


Anochi , le premier mot des Dix Commandements, est un acronyme, dit la Guemara , 7 pour la déclaration de D.ieu : « J'ai écrit et placé [dans la Torah] mon « âme » et mon essence.


On peut penser à tort que cela ne s’applique qu’aux Dix Commandements, alors que les parties de la Torah qui ont été révélées plus tard, notamment celles qui ont été révélées par les prophètes et les sages des générations suivantes, n’ont pas la même portée spirituelle.


Le Midrash nous dit donc que la voix qui a donné la Torah ne cesse jamais ; cela continue dans la voix des prophètes et des sages de la Torah. Car chaque aspect de la Torah a son propre moment particulier où il est destiné à être révélé, et sa propre personne particulière à travers laquelle il doit être révélé.


La révélation de la Divinité qui accompagnait le don de la Torah a pénétré toute la création. Ainsi, nous trouvons la déclaration suivante à propos de la « voix » avec laquelle D.ieu a donné la Torah : « Le son de D.ieu donnant la Torah arrivait des quatre directions ainsi que d’en haut et d’en bas. » 8 De plus, le son imprégnait même la matière inanimée.


Le Midrash dit donc que la voix n’a pas produit d’écho. En effet, un écho se produit lorsque les ondes sonores ne sont pas absorbées par un objet, mais rebondissent sur celui-ci. Puisque le son du don de la Torah par D.ieu pénétrait toute la matière, il était impossible que ce son fasse écho.


Il en était ainsi parce que, comme l’indique le mot Anochi , D.ieu a révélé Son Essence par excellence au moment où Il a donné les Dix Commandements, tout comme D.ieu a imprégné la Torah de Son Essence. Puisque D.ieu est la seule entité véritablement infinie, il s’ensuit qu’au moment où la Torah a été donnée, rien n’était imperméable à la révélation ; cela imprégnait même la matière la plus grossière.


Un écho, symbolisant quelque chose qui rejetait ou était imperméable à la voix de la Torah, était donc littéralement impossible.


Basé sur Likkutei Sichos , Vol. IV, p. 1092-1096.



1.Dévarim 5:19.

2.Shmos Rabbah , fin du ch. 28.

3.Rambam, Hilchos Melachim 8:10.

4.Ibid. 10h11.

5.Pesachim 87b. Conformément à l'interprétation de la Torah Or, p. 11b.

6.Voir Torah Ou, p. 77d.

7.Chabbat 105a, conformément au texte d' Ein Yaakov.

8.Tikkunei Zohar, Tikkun 22 (64b) ; Tanya, ch. 36.

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